Maladie de Lyme : actions préventives

Alors qu’est actuellement à l’étude un projet de norme européenne pour des vêtements de protection avec traitement en perméthrine contre les morsures de tiques, la maladie de Lyme inquiète de plus en plus les randonneurs et chasseurs, les bûcherons, sylviculteurs ou jardiniers.

La borréliose de Lyme (BL), couramment désignée sous le nom de maladie de Lyme, est un sujet de santé publique et il est important de trouver des solutions préventives efficaces.

Décrite en 1975, à la suite de plusieurs cas constatés dans la ville de Lyme dans le Connecticut aux Etats-Unis, ce n’est qu’en 1982 qu’a été conclu que les tiques étaient responsables de cette maladie.

Comment identifier les situations à risques ? Quels sont les précautions à adopter ?

La coupable : la nymphe

Les tiques naissent sous formes de larves. A chaque étape de leur évolution, les tiques vont faire un repas sanguin sur un animal. La tique de larve devient nymphe puis se transforme en adulte avant de pondre ses œufs, ce qui sera l’occasion d’un dernier repas. La nymphe, à peine visible, est principalement responsable de la transmission de la maladie de Lyme.

Toutes les tiques ne sont pas infectés et elles peuvent, à l’occasion de leur morsure, transmettre d’autres agents pathogènes : virus, bactéries ou parasites.

La maladie :

Les premiers symptômes sont, chez la majorité des gens, l’apparition d’une éruption cutanée de forme ovale grossit en anneau et qui survient entre 3 jours et 1 mois après la piqûre. Cette papule va disparaître en 3 semaines environ. Certaines personnes infectées ne vont présenter aucun symptôme alors que d’autres auront de la fièvre, courbatures, maux de tête… Les symptômes peuvent atteindre le système nerveux et le cœur. L’infection peut avoir un effet durable sur l’organisme en entrainant un arthrite chronique et des liaisons nerveuses 2 ou 3 ans après le début de l’infection.

Les situations à risques :

Si le littoral méditerranéen et les sommets situés à plus de 1500 m sont épargnés, il n’en est pas de même pour le reste du pays. Les régions boisées et humides, herbes hautes, prairies et parcs ou encore jardins sont un domaine de prédilection pour la tique.

Attention, la forêt ne représente que la moitié de l’exposition à  risque (56%) ; les  jardins publics ou privés (26%) et la prairie (17%) étant les deux autres lieux de piqûre les plus fréquemment rapportés.

Au printemps et au début de l’automne, le risque est maximal. Toutefois, cela ne signifie pas que les beaux jours ou les premiers frimât écartent tous risques.

La région Auvergne - Rhône-Alpes ainsi que l’Alsace font partie des régions françaises les plus touchées par la maladie de Lyme.

Précautions préventives

Se couvrir !

La première barrière efficace peut être les vêtements longs couvrant les jambes et les manches. Ces vêtements doivent être fermés. Mettre le bas du vêtement dans les chaussettes ou opter pour des guêtres est une bonne solution.

Il existe des vêtements traités avec de la perméthrine. Ce traitement peut résister à plusieurs lavages : il convient de bien se renseigner et lire la notice d’instruction accompagnant le vêtement.

La pérméthrine présente l’avantage d’être un répulsif et un insecticide. Ce produit peut également être utilisé en spray : ne pas le mettre en contact direct avec la peau mais sur les vêtements. Il est recommandé de lire la notice et les contre indications des produits que vous trouverez.

Précaution au retour de la forêt

Il convient de s’inspecter après avoir retiré ses vêtements : plis du corps, aisselles, cuir chevelus. Il faut également inspecter ses vêtements : le lavage en machine ne garantie pas l’élimination des tiques. Seul le sèche linge peut faire preuve d’une grande efficacité… mais ce n’est pas souhaitable pour tout les vêtements.

La piqure de tique étant indolore, elle peut être de partout.

S’il y a une tique :

• Retirer avec une pince ou un tire tique

• Désinfecter

 Mettre à jour les vaccins (tétanos en particulier)

 Surveiller la plaie pendant les jours qui suivent.

Si l’un de ces signes apparaît après une possible piqûre de tique, n’attendez pas, consultez rapidement un médecin. Il existe un traitement antibiotique efficace permettant, quand il est donné tôt, d’éviter les complications. Le traitement après piqûre de tique n’est utile qu’en cas de symptômes.